L’église de Linthes est dédiée à Saint Pierre et à Saint Hubert, patron des chasseurs, en l’an 1134.
Sa construction relève de deux périodes : l’arc triomphal (entrée du sanctuaire) et le chœur.
De sa construction primitive, en style roman, il ne reste, de l’arc triomphal du 12ème siècle, que quatre petites fenêtres plein cintre, trois au nord et une au sud ;
Au fond, au-dessus de la porte d’entrée, l’oculus ;
Deux portes : Une porte d’entrée principale à l’ouest et une au sud avec un linteau en bâtière, aujourd’hui murée, elle servait autrefois de porte de sortie.
L’entourage de l’oculus et des deux portes sont en calcaire.
Ont été ajoutées vers le 13 ou 14ème siècle : Deux fenêtres en arcs brisés et une porte au nord.
Leur entourage est en pierre de grès, tout comme le sont les piliers extérieurs du 15ème siècle.
Le chœur, quant à lui, date du 15ème siècle.
C’est à cette époque que notre église fût agrandie d’un chevet à cinq pans précédé d’une travée droite. Les arcs de la voûte d’ogives reposent sur des chapiteaux moulurés portés par des colonnettes. Cinq fenêtres, dont l’entourage est également en pierre de grès, éclairent ce chœur.
Deux petits autels séparent l’arc triomphal du chœur : L’un est dédié à la Vierge et l’Enfant dont la statue est typique du 16ème siècle, l’autre à Saint Hubert.
L’église, construite en 1134, dédiée à ST. PIERRE et à ST. HUBERT, dépendait :
- • du Diocèse de Troyes ;
- • de l’Archidiaconé de Sézanne ;
- • du Doyenné de Sézanne ;
- • du Présentateur Evêque de Troyes ;
- • de l’Evêché de Châlons sur Marne
Dès 1145, Le Monastère de Cluny nommait à la cure de Linthes, dont la seigneurie était mouvante de la baronnie de Broyes, l’abbesse d’Andecy.
Les dîmes y étaient levées par le chapitre de Broyes.
De la construction romane (12ème siècle), il ne reste qu’une partie de la nef éclairée par de petites fenêtres plein cintre. Au sud, une porte murée avec un linteau en bâtière.
L’église fut agrandie au 15ème siècle avec un chevet à cinq pans précédé d’une travée droite. Les arcs de la voûte d’ogives reposent sur des chapiteaux moulurés portés par des colonnettes. Cinq fenêtres éclairent le choeur.
NOUS POUVONS Y ADMIRER
Des crucifix …
...que l’on suppose être du 14ème siècle environ.
En effet, les pieds du Christ sont transpercés de deux clous et non d’un seul, comme nous le voyons dans la plupart des églises catholiques.
Un petit retour dans l’histoire des religions :
Dès le 4ème siècle, le monde chrétien était constitué de cinq patriarcats (Alexandrie, Antioche, Jérusalem, Constantinople et Rome).
Tout au long du 6ème au 10ème siècle, nous constatons des différences dans les mentalités et les pouvoirs de chacun.
Il en ressortira deux groupes principaux : l’église d’orient et l’église d’occident.
En 1054, un schisme sépara les deux plus grands courants (Constantinople et Rome)
Le pape de Rome, moins rigoriste, formât l’église catholique celui de Constantinople restât dans la tradition des Orthodoxes.
Le Christ crucifié avait alors ses deux pieds transpercés de deux clous, un clou à chaque pied ;
Après cette date, l’église d’orient conservât cette image des deux clous et les Catholiques représentèrent les pieds du Christ transpercés d’un seul clou.
Un maître-autel avec trois statuettes,
Le Christ, Saint Vincent et Saint Evêque.
Bois peint et doré du 17ème siècle.
Les fonts baptismaux
érigés en 1687.
Le Tronc (sans photo)
offert par Léonne PIGEOLLOT en 1901.
Des statues des 16ème et 18ème siècles :
Une statuette de Saint Hubert
Sur bâton de confrérie,
Bois, du 18ème siècle.
Saint Hubert,
Patron des chasseurs
La Vierge à l’Enfant
Des vitraux,
fragment et détails de fresques
du 16ème siècle.
Saint Nicolas, Saint Elie,
Saint Luc et Saint Jean,
Saint Marc, Saint Mathieu,
Saint Hubert et Saint Pierre.
Ces vitraux ont été offerts par Emmanuel LHEUREUX et le Conseil Municipal de 1880.
Les actes concernant l'église
Dans les années 1800, nous trouvons :
« Napoléon, par la grâce de Dieu et la volonté nationale, Empereur des Français, à tous, présents et à venir, salut.
Avons décrété et décrétons ce qui suit :
Article 1er : Commune de LINTHES – … Travaux de restauration de l’église…»
Le 4 juillet 1886, à l’heure de midi, Alphonse GIBART, Maire :
« autorise à faire blanchissage et peinture à l’église.»
Jules LEQUET, adjoint, emprunte une somme de 488 francs pour payer les travaux de l’église, remboursable en 5 années.
«La sacristie de l’église est dans un état complet de vétusté ; il est donc de haute urgence de la reconstruire sur le même emplacement ; elle aura, en dedans, 3 m 60 de longueur et 3 m40 de largeur. La face au couchant aura 2 m50 de hauteur depuis le niveau du sol ; Les murs auront une épaisseur de 0,50 m.».
Evènements Linthâts qui se sont déroulés durant les années 1800 :
Linthes a souffert des inondations en 1829 ; de la grêle en 1840 et de la gelée en 1843.
LE CIMETIERE
Dans le cimetière créé quelques années plus tard, se dresse une magnifique croix monumentale en pierre, de style flamboyant et …